En si peu de temps. Que c'est-il passé ?
Marcus: Tout d'abord je tiens à saluer la mémoire des valeureux combattants tombés au Champs d'Honneur dans les terribles combats qui ont permis la libération des peuples opprimés par un petit tyran sanguinaire. Demain, d'autres soldats de la Liberté donneront leur vie pour que notre victoire soit totale sur la tyrannie. Une fois libérés, les peuples des cités viennent grossir les rangs de notre armée. C'est un vent de révolte qui souffle sur les cités du Nabot. Ce minable qui, un jour, croyait pouvoir attaquer le Peuple des Mittos sans risque en lançant contre ses cités sa flotte de bateaux lance feu. J'avais, à cette époque, essayé de faire cesser l'agression par la diplomatie. Ce serpent trouva le moyen de venir s'installer sur notre île en y créant une cité. Dans un premier temps, nous pensions qu'il avait compris et que son but était de venir échanger avec le Peuple des Mittos les recettes de la démocratie. Mais voilà qu'au fil du temps, sa cité ne se développait pas. Toutes les ressources étaient consacrées à la constitution d'une police réprimant les citoyens et à la formation d'une armée dirigée par des chefs belliqueux. Après quelques incidents sans gravité avec les cités voisines et devant les répressions sanglantes des manifestations pacifiques organisées pour dénoncer la corruption des responsables politiques de cette cité, Le Peuple des Mittos me demanda d'intervenir. Nous avons libéré la première cité du Nabot.
Ce fut comme une trainée de poudre. L'une après l'autre, les cités esclaves se révoltèrent.
Nous avons déjà libéré trois cités sur les seize qui se trouvaient en Mer 65.
MTV: Fantastique ! Mais pourquoi cela prend il autant de temps ?
Marcus: La "guerre propre" sans morts n'existe pas. Au vingt et unième siècle, les grands stratèges du Pentagone aux USA viennent d'en découvrir la dure réalité. Alors, pensez à la façon dont se passaient les guerres dans l'Antiquité. Contre des cités fortifiées, il faut envoyer plusieurs vagues de guerriers à l'assaut. Les Frondeurs sont les plus efficaces en attaques mais aussi les plus exposés. C'est dans leurs rangs que l'on compte le plus de morts. Par milliers pour une seule cité. Ensuite, viennent les Hoplites et les chars lourds.
La supériorité de notre marine de guerre neutralise toutes les tentatives d'envoi de troupe de renfort ennemi mais la victoire coûte cher autant en vies humaines qu'en navires.
Après la victoire, il faut reconstituer ses forces et attendre d'avoir assez de points de culture (de montagne de cadavres) pour pouvoir accéder au niveau supérieur. Nous avançons au rythme du temps comme il s'écoulait dans l'Antiquité. Pas de guerre éclair.
MTV: Mais comment réagit le reste du Monde Alpha à cette guerre ? Et quand prendra-t-elle fin ?
Marcus: Pour l'instant, nous n'avons aucun contact direct avec le Nabot. Nous savons qu'il n'est pas du genre à dialoguer. Il sait que nous pouvons présenter devant les Leaders de son alliance notre juste et légitime "droit de réplique" puisque nous ne sommes pas l'agresseur mais la victime. En ce qui concerne les autres joueurs, je pense qu'il y a de nombreuses guerres entre alliances rivales et que cela les occupe. Il suffit de voir la progression lente des points de construction. La formation de nouvelles troupes après le combat coûte cher en ressources et prend du temps. Enfin, pour répondre à votre dernière question, je ne sais pas quand prendra fin notre "Guerre de Libération". Si d'autres joueurs entrent en guerre contre le Nabot, il sera vite rayé de la carte. Notre but est simplement de libérer ses cités en Mer 65. Nous savons qu'il crée de nouvelles cités mais très loin de nous, dans une mer à plus de trente heures de Trière. Le Nabot n'en crée plus de nouvelles en Mer 65 et il lui en reste treize. Treize victoire à notre portée.
D'ici là, il y aura encore beaucoup de sang de versé. Espérons que ce ne soit pas en vain.
MTV: Merci Marcus pour toutes ces précisions et nous vous souhaitons bonne chance dans votre entreprise.
